|
|
|
Contribution à
Poètes civils aux cris des murs
(Digraphe n°60, juin
1992)
Sur
les murs de Jérusalem des mains anonymes viennent inscrire le
nom d'un martyr, la foi en Dieu, ou l'espoir dans le combat de
l'Intifada. Chaque jour ces inscriptions sont recouvertes de peinture
noire.
Marie Safran, lors de son
séjour à Jérusalem photographia ces murs. Digraphe
et le CICEP ont eu l'idée de construire comme en
résonnance avec les murs de Jérusalemn un mur des
poètes.
Ruines leurs berceaux et leurs
tombes ils luttent enfermés
Dans un carré de désert ils n'ont
plus que les mots
Flèches infectées qui volent vers leur
cible un pays
De famine croient-ils qu'un jour
elles sauront l'atteindre
Ils vénèrent un dieu ladre dont la haine les poursuit
Palestine... lui demeurer fidèle
malgré les années
Soutenant ce jeûne de l'esprit peu
à peu consumés
Comme dans le désert l'effigie d'Ozymandias
Obstinés les mains liées dans leurs cellules basses
Soufflant l'encre avec la bouche...
Gérard Cartier, 1992
|
Haut de page
|